Une réflexion honnête sur la vie et l'authenticité par Gopala Amir Yaffa, co-fondateur de Rainbow Yoga.

Au début

Au début, Dieu a créé les cieux et la terre et un million d'excuses… Et quelques autres choses sympas aussi !

Pour moi, c'est ici que tout a commencé… Je suis né en Israël ; pas à une famille religieuse, mais en Israël, la religion et la culture sont très liées.

En tant que nation juive, on nous dit tous dès la naissance que nous sommes les élus, que nous sommes ici pour éclairer les nations, que la plupart des meilleurs esprits sont juifs et que les meilleures innovations viennent d'Israël.

Élus ne signifie cependant pas que nous sommes les meilleurs (même si cela y ressemble) ; cela signifie simplement que nous sommes choisis dans un certain but, pour une raison… Nous sommes ici pour faire quelque chose d'important, quelque chose pour rendre ce monde meilleur. Ne le sommes-nous pas tous ?

La croyance dans le judaïsme est que le monde est brisé et que nous sommes ici pour le réparer, cela s'appelle 'Tikun Olam' qui signifie réparer le monde. Et que nous pouvons y remédier. Cela peut être parfait. Nous pouvons amener le paradis sur terre et c'est notre devoir commun de le faire, de rendre le monde parfait comme il était censé l'être.

Mon Rabi, qui signifie un enseignant spirituel (comme un gourou) en hébreu, avait l'habitude de dire que Dieu a créé le monde en 6 jours, mais il n'a pas terminé sa création. Quand lui et Adam et Eve se préparaient à faire une pause pour le Shabat (le 7e jour), il a dit « soyons partenaires et achevons cette création ensemble ». Vous voyez, chacun de nous a une grande part dans l'accomplissement de cette mission ; rendre le monde meilleur.

Le judaïsme est une religion très communautaire, et les lois et les célébrations religieuses servent principalement à renforcer la responsabilité sociale et à rapprocher la famille et la communauté.

Alors oui, ces concepts résument assez bien qui je suis…

Choisi et parfait

D'abord, je m'aime. Je ne vois pas ça comme une mauvaise chose… Si tout le monde le faisait, le monde serait un endroit parfait. Je suis fière de moi. Je me respecte et je suis donc déterminé à toujours faire de mon mieux.

Si les choses ne se sont pas déroulées comme prévu, c'est à cause de certaines circonstances extérieures ; ce n'était pas ma faute et je suis en paix parce que je sais que j'ai fait de mon mieux et que je n'aurais rien pu faire de plus. Je m'engage à être le meilleur possible dans tout ce que j'entreprends.

Être un pécheur (pourquoi s'attarder sur le mal ?), demander la rédemption et le pardon (tout le monde fait des erreurs et les erreurs sont des occasions d'apprendre et de s'améliorer, ce n'est pas une mauvaise chose non plus), penser du mal de moi-même et d'autres concepts catholiques en tant que tels sont très étranger pour moi.

Quand j'avais environ 12 ans, j'ai lu une histoire dans un livre de philosophie, je pense que c'était de Kafka, à propos d'une personne qui aimait son sommeil. En fait, il aimait tellement son sommeil que tout ce qu'il faisait pendant la journée avait pour but de mieux dormir la nuit.

Il s'est assuré que chaque acte était celui dont il serait fier. Il n'a jamais rien fait qu'il regretterait, quoi que ce soit qui l'empêcherait de dormir la nuit. Faire de son mieux et avoir une intégrité absolue dans ce qu'il dit et ce qu'il fait était la chose la plus importante pour lui. Et bien sûr, il a bien dormi la nuit !

Ce fut l'une des quelques pages les plus influentes que j'ai jamais lues dans ma vie, et j'ai essayé de vivre ma vie selon ce principe de faire de mon mieux et de tout faire avec intégrité. Sans doute, j'ai parfois échoué, mais malgré tout, j'ai toujours été guidé par ce principe.

Lorsque vous faites de votre mieux, vous pouvez vous détendre même lorsque les choses ne sont pas encore terminées ou ne sont pas planifiées ou que les gens sont contrariés ou mécontents parce que vous savez que vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir pour arranger les choses. Vous avez fait de votre mieux, le reste ne vous appartient pas.

Il n'est cependant pas facile de faire de son mieux. Vous ne pouvez pas être paresseux, vous devez être réfléchi et attentif, vous devez faire un effort, vous devez être courageux, vous devez tout donner ! Sinon, il ne fait pas de son mieux.

Faire de son mieux, c'est aussi se concentrer sur ses points forts. Vous pouvez faire de votre mieux en tout, mais vous ne pouvez pas être le meilleur en tout. Alors concentrez-vous sur ce que vous faites bien et soyez heureux que les autres soient les meilleurs dans ce qu'ils font.

C'est également à l'opposé de ce qu'on appelle ici en Australie le syndrome du grand coquelicot, ce qui signifie que si vous brillez, trop de gens s'assureront de vous rappeler de ne pas briller autant. Mais non, s'il vous plait, brillez !

Laisse moi briller

Oui, le peuple élu… mais choisi pour quoi ? Selon la Tora (les écritures hébraïques), c'est pour faire briller la lumière sur toutes les nations. Être les leaders pour rendre ce monde moins sombre. Non pas que nous fassions toujours un excellent travail, mais c'est ce que nous sommes ici pour faire.

Donc, ramenez-le-moi en tant qu'individu; Je suis ici pour un but. J'ai une mission dans la vie. Je sais que je peux faire la différence. Et donc je veux être entendu. C'est parce que j'ai quelque chose d'important à dire. Je suis important. Je ne suis rien et je ne suis pas jetable. je suis choisi; choisi pour quelque chose d'important, quelque chose qui fera de ce monde un endroit meilleur.

Alors écoutez-moi monde! Je peux aider. Laisse moi aider.

Vous aussi vous voulez faire la différence ? Super! Je suis ici pour écouter. Faisons-le ensemble, ou prenons deux chemins parallèles différents, mais pour l'amour de Dieu, allons-y et faisons-le !

Attendre n'est pas mon truc.

Réparer le monde

C'est une chose à laquelle j'ai beaucoup pensé ces derniers temps; c'est la raison pour laquelle je fais tout ce que je fais... Ce n'est pas facile de l'admettre, mais il s'agit surtout d'essayer de faire ses preuves. Qu'il s'agisse de me prouver aux autres ou à moi-même, je dois avoir un sentiment d'estime de soi.

Je me sens déstabilisé si j'ai l'impression que je ne compte pas pour quelque chose, que je suis ignoré, que je ne fais aucune différence… que je n'ai pas de but. S'il y a un problème, je dois le réparer. Il est de ma responsabilité sociale d'y remédier. Si je ne fais rien à ce sujet et que je laisse simplement le problème persister, pourquoi suis-je ici de toute façon ?

Ai-je mentionné que je suis un homme ? En plus d'être une chose juive, réparer les choses est aussi une chose masculine. Coup double ! Avez-vous lu ce livre Les hommes viennent de Mars et les femmes viennent de Vénus ?

Il ne m'est pas facile, voire impossible, d'accepter les choses dans leur imperfection. Il peut être parfait, et s'il n'est pas encore parfait, nous avons encore du travail à faire pour le rendre parfait.

Oh oui! Je suis Lion aussi.

La souffrance, et qu'est-ce que je dois en faire ?

Il y a quelques années, j'ai trouvé que le fait de prendre la merde des autres et de m'y accrocher pendant ce qui semble être des générations (c'est aussi une tradition juive), était un défi. À certains égards, il m'est difficile de savoir exactement où je finis et où commencent les autres. Je dois établir des limites plus claires pour rester sain d'esprit. Je dois arrêter d'essayer de réparer les autres ou les circonstances et me concentrer davantage sur moi-même.

Cela me rappelle une histoire que mon rabbin racontait souvent. Il a dit « quand j'étais jeune, je voulais changer le monde. Quand j'ai grandi un peu plus, j'ai réalisé que c'était impossible, alors j'ai pensé qu'au moins je devrais changer de pays. Quand j'ai grandi, j'ai vu que ce n'était pas très pratique aussi, alors j'ai décidé de changer de famille. Et maintenant, j'ai reconnu que même cela n'est pas faisable, alors j'ai décidé de me changer.

L'enseignement à travers des histoires est quelque chose que le judaïsme et l'hindouisme ont en commun.

Et comme hier, je viens d'apprendre une nouvelle leçon : ne laissez pas le comportement des autres faire de vous quelqu'un que vous n'êtes pas ou agir d'une manière qui n'est pas authentique par rapport à qui vous êtes ou à ce que vous voulez être.

Et c'est même quand on souffre...

Vous savez, quand quelqu'un est bouleversé, il est facile de s'énerver aussi ; quand quelqu'un crie naturellement, nous avons envie de crier en retour ; quand quelqu'un est déprimé, nous commençons également à nous sentir déprimés ; lorsque le tourbillon d'émotions fait des ravages tout autour de vous, il est si tentant de se laisser emporter par tout cela. Mais c'est une faiblesse et cela n'aide pas non plus l'autre personne en détresse.

Mon jeune fils, Indigo, m'a parlé ces dernières semaines d'un enfant de sa classe qui intimidait les autres enfants. Indigo disait que tous les personnages les plus faibles de la classe, tous eux-mêmes terrorisés, suivent maintenant cet intimidateur en copiant son comportement et en harcelant d'autres enfants.

Il faut beaucoup de force pour être fidèle à qui vous êtes. Être authentique, être qui vous voulez être, plutôt que de vous pencher et d'essayer simplement de vous éviter des ennuis.

Un Hinjew en Australie

Je vis en Australie maintenant et il y a des différences culturelles majeures qui me confrontent vraiment.

Bien sûr, il y a les choses non juives habituelles que les gens ici n'accordent pas assez d'importance à eux-mêmes et qui manquent souvent d'un véritable objectif (à la fois totalement à l'opposé de ma culture), et aussi qu'ils ne le disent pas comme c'est le cas et essayez de l'adoucir avec des mots au lieu de faire quelque chose pour l'améliorer (avez-vous déjà eu un ami israélien ? Oh ! Nous le disons tel quel. Sans tourner autour du pot avec nous). Mais en voici quelques autres :

Dans le judaïsme, apprendre c'est adorer et le désir de grandir et de faire quelque chose de sa vie est intense. Et nous nous aidons tous les uns les autres avec ça (seulement légèrement contre la volonté de l'autre). Ici en Australie, si je donne un conseil amical à quelqu'un, il a l'impression que j'essaie de le contrôler plutôt que d'être réceptif à l'apprentissage. Il y a une peur qu'on nous dise quoi faire, presque une peur du changement. Peut-être que cela a à voir avec les ancêtres australiens amenés ici en tant que condamnés.

Et qu'est-ce que cet Australien a besoin d'oublier (mais ils n'oublient pas vraiment) auquel l'alcool est peut-être lié ? Dans le judaïsme, nous croyons au souvenir. C'est ainsi que nous devenons plus sages.

L'un de mes dictons préférés, et je l'ai appris de ma sage femme, est "l'herbe est plus verte là où vous l'arrosez". Apprendre et avancer sont très liés à cela pour moi…

La mauvaise merde arrive à tout le monde:

Donc le secret n'est pas de fuir, de ne pas oublier, mais plutôt de faire de la limonade avec les citrons que nous obtenons. C'est juste un changement d'orientation; concentrez-vous sur la leçon, pas sur l'action. Ne regardez pas l'herbe des autres - Prenez soin de votre propre herbe et arrosez-la là où elle vous aidera à pousser. Si vous l'arrosez en vous concentrant sur le problème, vous vous fanerez.

Dans le judaïsme, il n'y a rien de plus sacré que la vie elle-même, et un juif religieux prend le temps (selon la loi juive) de bénir et de sanctifier chaque activité et chaque belle chose qu'il voit. Le vin est sacré aussi et est bu lors d'occasions spéciales et toujours béni. Mais ici, en Australie, les gens détruisent leur vie et effraient leurs relations chaque jour en abusant de l'alcool. C'est un choc pour moi de voir que c'est si « normal » ici.

Cela semble très prétentieux, non ?

Écoutez, j'aime aussi faire la fête… Mais si je le fais tous les jours, je suis sûr de me déséquilibrer.

Oui, peut-être que je suis sans le savoir une sorte d'élitiste snob moral et que je pense que je suis meilleur que tout le monde. Mais vraiment, il est rare de trouver une interaction sociale en Australie qui n'implique pas de boire. Je veux juste savoir que lorsque je vous parle, vous êtes vous-même et non une version édulcorée de vous-même, et je m'attends également à ce que vous vous souveniez de notre conversation de demain matin. Est-ce trop demander?

Quelque chose que j'aime dans la culture australienne, c'est l'attitude "pas de soucis mon pote". C'est une vision très hindoue de la vie, un peu comme hocher la tête et dire "karma" avec un accent indien. "Pas de soucis mon pote" est la conclusion finale de nombreuses conversations ici. J'adore ça… ça doit juste être transféré plus souvent de parler à faire.

Nous avons un dicton similaire en hébreu… notre réponse à « comment vas-tu ? » n'est généralement pas "bon" ou "mauvais", mais "Hakol Beseder" qui signifie "tout est en ordre". Cette acceptation des choses comme étant correctes telles qu'elles sont est encore une fois très hindoue et non typique de l'état d'esprit juif général.

Le célèbre dicton dit « à Rome, agissez comme un Romain ». Mais les Romains ont fait à la fois de belles et d'horribles choses... Alors oui, agissez comme un Australien, mais pas avec tout. Prenez le bien et faites-en une partie de moi-même et apprenez du lit. Soyez plus sage.

Je deviens un Ausraélien.

Vraiment, comment oserais-je me plaindre. Venant d'un pays en proie à la guerre, l'Australie est la terre promise. C'est vraiment un beau pays avec de belles personnes, à l'intérieur comme à l'extérieur. Évoluez-vous davantage sous le conflit ou entouré de paix et d'abondance ? La vérité est qu'il y a des leçons partout. Ce n'est pas ce qu'il y a à l'extérieur; apprendre est un travail intérieur.

Mon côté hindou

OK… Le judaïsme n'est pas la seule chose que je suis. Je suis devenu moine hindou à l'âge de 16 ans et je me consacre sans réserve à cette voie depuis 10 ans.

Au cours de ces années de pratique intense de la méditation, du yoga et du service, j'ai donné toute ma confiance à mon Guru. Je croyais en lui, buvais avidement sa sagesse et suivais religieusement chacune de ses paroles.

Après 10 ans de confiance en quelqu'un d'autre, j'ai finalement appris à vraiment me faire confiance. J'ai quitté l'Ashram (monastère de yoga) à 26 ans.

Les motifs et les rainures que cette pratique a créés en moi sont profonds. Aujourd'hui encore, 18 ans après avoir quitté l'Ashram, partager ce savoir « hindou » est ma passion et mon gagne-pain.

Être moine était facile pour moi. Je n'avais besoin de me concentrer que sur une chose à la fois, j'avais beaucoup de temps pour m'introspecter et comprendre où je me situais dans ce monde, et avec toute l'intensité de la pratique, je n'avais pas à m'inquiéter de quoi que ce soit. Ce sont des choses que mon esprit fait facilement et dont j'obtiens une grande satisfaction et un bonheur.

Eh bien… je ne suis plus moine. Maintenant, je suis marié à une femme belle, sage et passionnée, j'ai 4 enfants, une entreprise très occupée et en évolution rapide et un refuge pour animaux. Ouah! La vie est occupée. Le temps d'aller à l'intérieur est rare. Être capable de faire une chose à la fois est presque impossible… Je suis pour le moins mis au défi.

J'adore les arts du cirque et la jonglerie est quelque chose que j'aime expérimenter. Jongler avec la vie 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, c'est ce que je fais maintenant, en essayant de faire en sorte que tout se déroule de manière transparente sans trop y penser.

Ayant une grande famille avec de jeunes enfants et une femme aussi têtue et volontaire (et je l'aime à en mourir) que moi, il y a certaines choses que je dois commencer à accepter : je ne serai pas toujours entendu, et presque jamais quand je veux être entendu, et ce ne sera pas parfait… Ou peut-être que tout est parfait dans ses imperfections.

Messy est en quelque sorte mon nouveau parfait… en théorie. À l'intérieur, je lutte toujours avec ça et j'ai du mal à l'accepter. Le concept d'acceptation est nettement plus hindou que juif. Quoi? Pas de fixation ?

Rester authentique tout en mélangeant tout

Maintenant, l'hindouisme est très différent du judaïsme. Alors que dans l'hindouisme, l'accent est mis sur la réalisation du « soi », l'illumination étant un objectif qu'un individu atteint ; dans le judaïsme, l'accent est mis sur la communauté, et comment nous pouvons rassembler en tant que communauté par nos bonnes actions et nos prières le Messie ici, ou l'ère de perfection et de paix où les lions et les agneaux et nous vivons tous ensemble dans une paix et une prospérité parfaites .

L'hindouisme consiste à aller à l'intérieur et à travailler sur soi-même en tant qu'individu. Le judaïsme se préoccupe davantage de la communauté, de l'expansion, de la responsabilité sociale, de travailler ensemble pour réparer ce monde et en faire un meilleur endroit (je ne dis pas que le judaïsme est parfait, surtout lorsqu'il est mélangé à la politique. Nous parlons de concepts ici).

Dans le judaïsme, nous disons "si quelqu'un vous dit qu'il y a de la sagesse dans les autres nations, croyez-le". J'ai tellement appris de l'hindouisme. J'ai appris à m'introspecter, à me connaître, à me faire confiance et à m'écouter, à me recentrer. Mais je ne suis pas indien et je ne serai jamais accepté comme hindou par les Indiens.

Pour moi, être hindou n'est pas totalement authentique. Je peux apprendre les leçons et rester authentique vis-à-vis de mes origines et des vérités de mes ancêtres. Même si j'ai pris un nom hindou et que j'ai pratiqué toutes les pratiques hindoues d'adoration et de méditation, mon cœur est toujours d'où je suis né.

Laissez-moi vous raconter une histoire vraie… Il y a environ dix ans, j'ai suivi un cours de certification de 2 semaines en massage yoga thaïlandais en Californie. J'ai vraiment apprécié la formation, mais après quelques jours, j'ai commencé à douter de certains éléments. Tous les formateurs du cours et la plupart des étudiants portaient des curtas indiennes (en particulier de longues chemises indiennes) et des Japa Malas (chapelet de prière indien), se saluaient avec des bénédictions hindoues telles que "Om Namaha Sivaya", "Hari Om" et "Om Shanti", et chaque journée commençait et se terminait par un Kirtan communautaire (chant de mantras hindous et prières aux dieux hindous).

Au début, je pensais que c'était normal, mais ensuite j'ai réalisé l'absurdité de tout cela : le massage thaï ne vient pas d'Inde, il vient de la putain de Thaïlande !

Alors pourquoi voulons-nous tous être indiens ? Qu'obtenons-nous en ayant cette façade indienne ?

Est-ce juste à la mode et cool?

Je pense qu'il existe de vrais concepts hindous que nous souhaitons tous imprégner dans nos vies. Nous vivons une vie si extravertie… si occupée, si rapide. Nous sentons que nous devons aller un peu plus Shanti Shanti.

Ma religion de supermarché

Nous vivons à l'ère des supermarchés où nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons, quand nous le voulons ; c'est la même chose avec la religion et la spiritualité.

Je pense que c'est une bonne chose qu'aujourd'hui nous n'ayons pas à accepter aveuglément ce qui nous a été légué par nos ancêtres, mais que nous puissions choisir, parmi un éventail incroyable de traditions, les choses qui parlent le plus clairement à nos cœurs et s'appliquent le plus pratiquement à nos vies.

Au supermarché, lorsque nous achetons des plats cuisinés, si nous regardons les petites lettres au dos de l'emballage, nous verrons qu'il contient certains ingrédients qui ne sont pas bons pour nous comme les conservateurs et les additifs. De la même manière, il n'y a pas de religion toute faite qui soit parfaite pour nous et qui soit exempte de toxines supplémentaires qui ont été mises là pour la préserver et lui donner une belle apparence.

Chaque religion contient un éventail de philosophies et de techniques ; certains d'entre eux peuvent être périmés (comme les emballages alimentaires périmés au supermarché) et d'autres peuvent ne pas être bénéfiques pour nous à une certaine période ou situation et peuvent même causer des dommages (indigestion).

Je crois que pour les cuisiniers modernes comme nous, il vaut mieux choisir nous-mêmes, selon nos connaissances, nos capacités et nos goûts, les bons ingrédients pour créer notre propre festin.

Il existe même une meilleure option que d'acheter une variété d'ingrédients au supermarché ; vous pouvez cultiver votre propre nourriture dans votre jardin. L'esprit humain est très fertile, je ne doute donc pas qu'en le soignant, ou même en le laissant pousser à l'état sauvage, il puisse produire les idées les plus merveilleuses. Tout ce dont nous avons besoin, c'est de passer du temps dans nos propres jardins, d'observer la magie se produire et de cueillir les fruits quand ils sont mûrs.

C'est trop peu d'espace ici pour écrire sur toutes les choses dont mon panier est plein ; un peu de bouddhisme, des traditions amérindiennes, un peu de soufisme… Alors, comment le diriez-vous ? Un Hinjewbu ?

Vous ai-je dit que je suis dyslexique ? Mettre plus de 3 mots en un est trop écrasant pour moi :-)

Prenez le meilleur de tout, laissez le reste derrière vous.

Retour aux sources

Oui, je suis Hinjew. Je vis ma vie et j'enseigne le yoga d'une manière très juive (découvrez mon style de yoga communautaire unique appelé Rainbow Yoga) en pensant que je suis une assez bonne combinaison de juif, de Lion, d'homme et de yogi hindou.

Mais ces derniers temps, je trouve de plus en plus de profondeur et de confort dans mes racines originelles… Le judaïsme est une question de famille, de garder tout cela proche et connecté. Après la destruction du grand temple juif de Jérusalem en 70 après JC, la table familiale est devenue l'autel où se déroulent la plupart des cérémonies et des prières. Tradition, famille et valeurs se fondent les unes dans les autres.

Le travail que je dois faire à partir d'ici est à certains égards toujours à propos de moi comme je l'ai appris dans l'hindouisme. Mais c'est encore plus comme je l'ai appris dans le judaïsme ; il s'agit d'une plus grande unité, il s'agit de la famille. En tant que famille, nous devons être forts et travailler ensemble en tant que groupe complexe pour faire de la prochaine plus grande unité, notre communauté, forte et saine. À partir de là, le chemin pour réparer le monde et en faire un endroit parfait me semble tout à fait réalisable.

Ce n'est que récemment, dans le monde entier, qu'il est de nouveau plus cool d'être authentique avec ses propres racines, que ce soit en cuisine ou en spiritualité. La boucle est bouclée pour moi… J'ai hâte de voir ce que le prochain tournant de la spirale de ma vie apportera !

Donc, fermant un cercle ici, je pense que cet article est vraiment une question d'authenticité... Comment pouvez-vous être plus fidèle à vous-même ? Qu'est-ce qui est authentique pour vous ?